La Courneuve, le 4 février 2018
(224 ans après la 1ère abolition de
l’esclavage dans les colonies françaises)
Au(x) peuple(s) français
Les personnes, les
associations ou les collectifs sérieux ne sont pas écoutés. Les millions de
personnes comme moi qui veulent des concertations constructives sont censurées car on refuse de les
consulter. La raison est simple : nous
sommes dans la réalité des difficultés sociales et nous n’avons pas d’intérêt
quelconque avec quelque groupe influent que ce soit.
Le triangle
politique-finance-média est utile pour la sérénité
du pays quand, c’est mon avis, il ne pratique pas d’excès. Trop d’habitants de
France évoluent près du centre de gravité de ce triangle et pas près des
sommets : les politiciens ont des facilités pour côtoyer des financiers et pour
exprimer leurs idées dans les médias. Chacun d’entre nous devrait pouvoir
s’adresser à un responsable politique, à un grand investisseur économique ou à
un journaliste intègre. Qui sonde mieux la réalité que celles et ceux qui vont au charbon constamment ?
Mais tout le monde parle de violence mais à qui la
faute ?
Nous voulons voir tous les
jours des revendications de Paix !
En effet, les revendications d’actions violentes sont systématiquement
diffusées sur les antennes.
Des violences, soyons
objectifs, il y en a eu ou il y en a (coups, vols, viols, usage d’armes
blanches, usage de combustibles, émeutes, braquages, fusillades, actes
terroristes ...). Il ne faut excuser aucune violence gratuite et/ou
idéologique sous prétexte que son auteur a souffert.
Mais la violence ne s’est
pas installée sans raisons.
Je dis clairement que des
tas de termes et d’expressions sont employés dans les médias éloignant ainsi
les uns des autres et ce, depuis les années 1970, alors que la devise républicaine à elle seule suffit
à nous unir. Le procédé est simple : un mot renvoie à une image, une image
renvoie à un aperçu, un aperçu renvoie à un son, un son renvoie à une peur, une
peur renvoie à un cliché, un cliché renvoie à une probabilité, une probabilité
renvoie à une idée, une idée renvoie à un autre mot etc. Tout cela se fait sur
fond de stress, de fatigue, de douleurs, de sensationnel, de déceptions,
d’isolement, d’abus de notre
confiance, de fictions ... On croit savoir ce qui se passe : l’image
prend le contrôle de la personnalité, la fiction devient réalité et la réalité
un cauchemar.
Qu’on me pardonne mon
phrasé, je n’ai jamais vendu mes pairs. J’entends par pairs toutes
les citoyennes et tous les citoyens qui subissent de graves situations quotidiennes et
pour qui une bouffée d’oxygène est un luxe : ces personnes votent ou pas,
vivent différemment dans l’Hexagone, respirent différemment en Outre-mer,
évoluent différemment s’ils sont Français de l’étranger, parlent différemment,
prient différemment (si elles croient à la prière), prennent parfois ou souvent
les transports, se distraient différemment, n’aiment pas favoriser les discours
victimaires pour autant... Ces personnes ont des enfants autour d’elles.
- On nous parle du Vivre Ensemble :
Les 11 candidats à la Présidentielle 2017 sont-ils prêts à se réunir
régulièrement pour nous montrer comment faire ?
De nombreuses personnes et associations de France sont prêtes à les y
aider. Ces 11 personnes ont été choisies par des maires donc sont représentatives
du peuple. (Rappel : certains n’ont pas eu le nombre suffisant de parrainages
de maires donnant droit à se présenter à la Présidentielle).
Progresser ensemble est
la seule voie pacifique ! Les considérations partisanes créeront encore plus
de désarroi et de tensions.
Quel spectacle regrettable de voir des gens influents incapables de se
retrouver pour avancer en Paix !
Comprenez-vous pour quoi ma posture est apolitique et pourquoi elle le
restera, quitte à déplaire ?
Comprenez-vous pourquoi mon approche est non-confessionnelle ?
Comprenez-vous pourquoi je m’exprime de manière indépendante ?
- La fameuse liberté d’expression :
Si notre démocratie a
beaucoup de libertés contrairement à des pays comme le Malawi, le Myanmar, la
Corée du Nord, le Yémen et j’en passe, je dis que chez nous il y a " liberté des pressions "
pour que les gens qui évoluent hors appareils ne soient pas entendus et pour
qu’ils se taisent. Où serais-je aujourd’hui si je n'avais pas
appelé en soutien Amnesty International France début 2002 pour que je
diffuse mes écrits sans être inquiété ?
Je réaffirme que j’ai
grandi en cités de banlieue et que dans ces lieux toutes les vérités ne sont
pas mises en avant avec le même arsenal
médiatique que pour ressasser les incivilités. La haine est
vulgarisée et revendiquée alors que de
nombreux architectes de Paix agissent ici ou là.
Je remercie les personnes
qui répondent à un seul appel : celui des enfants.
Je remercie toutes les
personnes qui font suivre mon expression libre dans le pays et à l’étranger.
Que
reste-t-il des idéaux sous la mitraille ?
Qui
ne dit mot consent !
Je refuse donc d’assister
passivement à un glissement irrémédiable et durable dans la haine.
Le
temps parle pour l’Histoire et un jour de l’Histoire jaillit la vérité !
Pour preuve en clics
:
Paix, respect et
continuité !
Pour nos enfants.
Jean-Pierre BASTIAN
Citoyen Marron