C’était l’hiver
il y a encore peu. C’est chaque jour qu’il faut penser à l’amour et prendre
soin des siens. On n’est jamais hors-saison pour
souffler l’empathie avec ou sans sarbacane. J’essaie,
en m’inspirant des personnels soignants, de considérer mon prochain au travers
de ce blog en dépit des moqueries éventuelles.
Notre société est malade depuis
trop longtemps. Sa déchéance n’a pas attendu le mouvement des ‘‘Gilets jaunes’’
pour s’illustrer sur carte postale.
Moi-même, j’ai plusieurs fois manqué de sommeil dans des phases dépressives. Des
puissants qui croient dur comme fer en eux
seuls pratiquent continuellement la corrida avec
nous. Partant de ce constat, j’ai travaillé très tôt pour devenir professeur
des écoles : laisser rêver l’enfant qui dort ou
qui est en éveil demeure(ra) mon combat.
Encore et encore
j’écrirai sur cet espace ne serait-ce qu’en souvenir des soutiens que ma
famille a reçus après qu’un chauffard ait
bousillé la trajectoire existentielle de mon frère. Avant et après ce drame, aux
4000 à La Courneuve, les murs de poussière
n’ont cloisonné ni mes échanges ni mes efforts. Oui j’ai souvent été éreinté
mais ces murs m’ont retenu quand je me mettais à dormir debout
ou quand je voulais passer à l’acte violent après une discrimination de trop.
Chaque petite sirène
chez moi ou ailleurs a le droit au respect de son innocence. Tous les enfants
doivent être considérés durablement. Il faudra leur dire
que les maux qu’ils reçoivent sont comme les pollutions qu’ils respirent.
J’ai assisté il y a quelques jours
à un concert de Francis CABREL, accompagné de ses quatre musiciens. Cet article,
posté un samedi soir sur la Terre,
est un clin d’œil à ce grand artiste qui aime les gens et qui véhicule donc des
idées humanistes revivifiantes. Vous, vous êtes, et nous, nous sommes, des hommes pareils.
Beaucoup d’entre nous essaient de
faire parler l’amour, de soigner des malaises. Les temps sont durs. Ils l’ont
été et, le resteront probablement :
Paix,
respect, humanité.
Pour
nos enfants.
Jean-Pierre BASTIAN