En cette période de pandémie au Covid-19 il convient
d’être prudent sans céder à la panique. Si la peur se met à régner, il ne faut
pas que l’angoisse lui emboîte le pas.
Les personnels soignants sont au front, comme d’habitude. Ils sont usés et
la fatigue, ils l’ont depuis des années. Ils font ce qu’ils peuvent avec les
moyens humains et matériels du moment. Très grand respect
à eux ! Enorme MERCI à
eux ! Courage
à eux !
Courage à celles et à ceux qui sont infectés ainsi qu’à
leurs proches.
Une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés.
Condoléances aux membres de leurs familles et à leurs proches.
Une pensée pour ceux qui font fonctionner les services
médicaux : personnels d’entretien, personnels administratifs, logisticiens,
praticiens, infirmiers, aides-soignants …
Une pensée pour les pompiers, pour les ambulanciers mais
aussi pour les policiers, pour les militaires.
Une pensée pour les individus près des personnes âgées.
Une pensée pour les individus près des personnes en
situation de handicap.
Une pensée pour ceux qui font fonctionner les transports,
pour ceux qui vont travailler afin que nous puissions notamment avoir des
denrées alimentaires, des médicaments, des rues propres, des occupations et des
distractions.
Une pensée pour les professeurs qui essaient de rester au
contact des élèves.
Une pensée pour les parents.
Une pensée pour les enfants.
Une pensée pour chaque confiné.
Une pensée pour les personnes isolées.
Une pensée particulière pour les familles confinées en
appartement, pour les sans-abris, pour les personnes qui résident à l’hôtel.
RESISTANCE
à tous !
Quand on voit les décisions prises par des
dirigeants de certains pays, j’espère que la France n’hésitera jamais dans le
choix de société suivant : la Bourse ou la vie.
Moustapha DAHLEB,
la plus belle plume tchadienne, a écrit:
«
L’HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET
LA SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN
Un petit machin
microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible
est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre
établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes
puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yémen, ...ce
petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve...).
Ce que l’armée algérienne
n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak à pris fin).
Ce que les opposants
politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances
électorales...).
Ce que les entreprises
n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations,
crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières
premières stratégiques...).
Ce que les gilets
jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (baisse
de prix à la pompe, protection sociale renforcée...).
Soudain, on observe
dans le monde occidental que le carburant a baissé, la pollution a baissé, les
gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même
pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les
enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les
voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence,
nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité
et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons
que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous
réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et
constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a
aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au
coronavirus.
Nous réalisons que dans
les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne
ne peut sortir.
Quelques jours
seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était
impossible à imaginer.
La peur a envahi tout
le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter
les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé
leur humanisme.
Puisse cela servir à
réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur
la planète Mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour
espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à
réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques
jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne
faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques
jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne
mensonge.
Il a suffi de quelques
jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et
poussière.
Qui sommes-nous ? Que
valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l’évidence
en attendant la providence.
Interrogeons notre
"humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du
coronavirus.
Restons chez nous et méditons
sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants ! »