les enfants de France (Hexagone, Départements et Régions d'Outremer, Collectivités d'Outremer) et reste du Mondedes acteurs de La Courneuve et d’autres communes

30 mars 2020

Virus couronné


En cette période de pandémie au Covid-19 il convient d’être prudent sans céder à la panique. Si la peur se met à régner, il ne faut pas que l’angoisse lui emboîte le pas.

Les personnels soignants sont au front, comme d’habitude. Ils sont usés et la fatigue, ils l’ont depuis des années. Ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens humains et matériels du moment. Très grand respect à eux ! Enorme MERCI à eux ! Courage à eux !

Courage à celles et à ceux qui sont infectés ainsi qu’à leurs proches.

Une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés. Condoléances aux membres de leurs familles et à leurs proches.

Une pensée pour ceux qui font fonctionner les services médicaux : personnels d’entretien, personnels administratifs, logisticiens, praticiens, infirmiers, aides-soignants …

Une pensée pour les pompiers, pour les ambulanciers mais aussi pour les policiers, pour les militaires.

Une pensée pour les individus près des personnes âgées.

Une pensée pour les individus près des personnes en situation de handicap.

Une pensée pour ceux qui font fonctionner les transports, pour ceux qui vont travailler afin que nous puissions notamment avoir des denrées alimentaires, des médicaments, des rues propres, des occupations et des distractions.

Une pensée pour les professeurs qui essaient de rester au contact des élèves.

Une pensée pour les parents.
Une pensée pour les enfants.

Une pensée pour chaque confiné.

Une pensée pour les personnes isolées.

Une pensée particulière pour les familles confinées en appartement, pour les sans-abris, pour les personnes qui résident à l’hôtel.

RESISTANCE à tous !

Quand on voit les décisions prises par des dirigeants de certains pays, j’espère que la France n’hésitera jamais dans le choix de société suivant : la Bourse ou la vie.


Moustapha DAHLEB,  la plus belle plume tchadienne, a écrit: 
« 

L’HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA  SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN

Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment. 

Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yémen, ...ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve...). 

Ce que l’armée algérienne n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak à pris fin).

Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales...).

Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques...).

Ce que les gilets jaunes et les syndicats  n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée...). 

Soudain, on observe dans le monde occidental que le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie. 

Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.  

Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a  aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.  
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.

Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.

La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme. 

Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète Mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.

Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.

Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation. 

Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge. 

Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière. 

Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?

Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence. 

Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du coronavirus. 

Restons chez nous et méditons sur cette  pandémie. 

Aimons-nous vivants !    »